Depuis des mois, des milliers de personnes descendent dans la rue chaque semaine et manifestent pour exiger une meilleure politique climatique. Il est frappant de constater que cette même prise de conscience se retrouve aussi chez le Belge et sa fameuse « brique dans le ventre ». Plus de 8 Belges sur 10 (85%) sont ainsi prêts à joindre le geste à la parole afin de se loger de façon plus durable et plus économe sur le plan énergétique. Fait tout aussi remarquable, bien que nombre de Belges aient déjà ressenti l’impact des modes de vie durables, 1 Belge sur 10 (soit environ 15%) ne considère toujours pas que l’efficacité énergétique d’un logement est importante. Ou, de façon plus nuancée, s’ils trouvent éventuellement que c’est important, ce n’est pas envisageable d’un point de vue budgétaire.
Selon le Real Estate Trust Barometer, s’il existe un obstacle aux efforts écologiques, il n’est pas uniquement de nature financière. Ceux qui, lors de l’enquête, ont indiqué qu’ils ne considèrent pas qu’un logement économe sur le plan énergétique est important, avancent invariablement le coût plus élevé d’un logement durable comme la principale raison de cette attitude. De plus, 84% de ceux qui n’y attachent pas la moindre importance avancent également qu’on s’emploie trop peu à fournir des logements abordables.
Le Belge est clairement intéressé par le logement durable. En partie pour des raisons climatiques, mais certainement aussi à cause de son intérêt à long terme sur le plan financier. Cependant, une grande partie de cet investissement supplémentaire est hors de portée de nombreux Belges sur le plan budgétaire, notamment au moment de l’achat de leur immeuble. À cet égard, il incombe aux pouvoirs publics et au secteur d’informer encore plus et mieux à propos des éventuels coûts de rénovation, des primes éventuelles, du potentiel d’économies et des prêts énergétiques.
Dajo Hermans, Managing Director Bereal
Tout pour la qualité de vie, mais pas derrière chez eux
Le Real Estate Trust Barometer montre également que plus de la moitié des Belges (56% pour être précis) préfèrent toujours acheter un logement existant que d’en bâtir un neuf. Les raisons ne doivent pas être cherchées bien loin : la possibilité d’étaler dans le temps le coût de la rénovation et le prix d’achat quelque peu inférieur. Les droits d’enregistrement peu élevés et le taux de TVA de 6% pour l’achat et la rénovation d’un logement existant (contre 21% pour les constructions neuves) ont également un impact majeur sur le processus de décision entre l’achat d’un bien existant et une nouvelle construction.
À noter, aussi, plus de la moitié des Belges (61%) reconnaissent que des bâtiments plus compacts et plus hauts sont nécessaires dans les centres-villes et le centres des villages pour que le marché reste « viable ». L’effet moral intervient donc ici aussi. Du moins tant qu’il ne pèse pas trop sur notre propre personne : 54% des répondants préféreraient que des bâtiments plus compacts et plus hauts ne soient pas construits dans leur voisinage.
De plus en plus de gens partagent l’opinion des maîtres d’ouvrage flamands. Jusqu’à ce que son impact devienne trop proche et qu’il soit nécessaire de s’adapter personnellement. Les choses deviennent alors un peu plus compliquées. Il est donc toujours important que les acteurs de l’immobilier et les pouvoirs locaux, dans le respect des règles du jeu, collaborent et informent beaucoup mieux et plus rapidement le quartier concerné.
Dajo Hermans, Managing Director Bereal & Pascal Steeland, WES.
La confiance dans le secteur immobilier reste stable
Le Real Estate Trust Barometer s’intéresse également à la réputation du secteur immobilier et de ses professionnels. À cet égard, on constate que la confiance a diminué de façon minime par rapport à l’année précédente. En termes de perception, plus de la moitié des Belges (53%) accordent toujours le plus de confiance au notaire. Tout comme dans l’enquête précédente, l’architecte et le géomètre occupent les deuxième et troisième places. Pour la première fois, l’enquête s’est également intéressée à l’image de marque du syndic. 27% des Belges (soit plus de 1 sur 4) se montrent très positifs envers le gestionnaire de leur copropriété.
Les agents immobiliers ont toujours des problèmes d’image de marque, tout comme les promoteurs. Seul un Belge sur trois leur fait confiance dans une mesure raisonnable à forte.
Depuis des années, l’ensemble du secteur de l’immobilier est confronté à une image de marque difficile, bien que les choses s’améliorent lentement. La perception ne change pas d’un coup de baguette magique, il faut y travailler en permanence. C’est pourquoi il est si important que les acteurs de l’immobilier continuent à partager leur savoir-faire et à informer toutes les parties prenantes concernées.
Pascal Steeland, WES
Le récapitulatif ci-joint fournit un aperçu plus détaillé des derniers résultats du Real Estate Trust Barometer.
Le Real Estate Trust Barometer est une enquête représentative qui évalue chaque année l’image de marque du secteur immobilier et la confiance des Belges vis-à-vis du marché. Bereal, agence de relations publiques spécialisée dans l’immobilier, et WES, bureau d’études de marché et de conseil, ont interrogé l’an dernier un échantillon représentatif de 1.500 Belges répartis dans tout le pays.