Les entreprises, les ONG et les pouvoirs publics ne suscitent plus la même confiance. C’est la conclusion que tire le Trust Barometer annuel publié en janvier par l’agence RP Edelman, après un sondage en ligne de plus de 33 000 participants dans 26 pays. Les médias n’y échappent pas non plus. Mais bonne nouvelle : une communication réfléchie contribue à l’assise d’une réputation solide.
Cette année, le Trust Barometer tire la sonnette d’alarme : la confiance dans les entreprises est défaillante. Ce constat s’inscrit dans la lignée des perspectives économiques sombres. Or ce sondage a été réalisé avant la crise du coronavirus. Près de 60 % des répondants sont pessimistes quant à l’avenir tandis que près de 83 % déclarent craindre la perte de leur emploi. Les plus grands facteurs d’incertitude sont la gig economy (la tendance des entreprises à conclure des contrats à court terme avec des travailleurs indépendants pour les petits projets), la récession rampante et le manque de formation ou de compétences professionnelles.
Regagner la confiance par la communication
Est-il encore possible aujourd’hui pour une entreprise de gagner la confiance des parties prenantes ? Absolument. D’ailleurs, se forger une réputation solide est crucial pour gagner la confiance des actionnaires, des investisseurs, des clients et de ses propres collaborateurs. Mais il est clair que cela demande du temps.
Selon le Trust Barometer, 92 % des répondants estiment que leur CEO devrait s’exprimer (davantage) sur les thématiques qui animent les débats de société. Citons par exemple l’utilisation éthique de la technologie, l’influence de la numérisation sur notre travail, la diversité, l’inégalité des revenus, l’immigration, etc. Quelque 74 % estiment même que les CEO devraient prendre les choses en main pour faire bouger les choses au lieu d’attendre que les pouvoirs publics s’y mettent. Il est temps de définir l’ordre du jour, voire de donner la priorité aux thématiques sociétales.
Aujourd’hui plus que jamais, il faut communiquer de manière crédible et continuer à communiquer. Surtout en temps de crise. En partageant régulièrement des informations pertinentes avec les parties prenantes, vous les impliquez dans la vie de votre entreprise. En les informant proactivement, de manière transparente, vous évitez la diffusion d’informations négatives ou erronées à propos de votre entreprise. Par ailleurs, en fixant vous-même les priorités, vous renforcez votre crédibilité auprès de vos parties prenantes. Un atout en cas de coup dur !